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Photo du rédacteurCoralie & Salah

Hanoi, notre intro au Vietnam

Dernière mise à jour : 4 août 2021

21 au 23 et 25 Octobre 2019


Population (métropole): 16.1 millions











Dès que les sésames d’immigration ont été apposés dans nos passeports, je me suis sentie chez moi. L’impression de connecter avec mes ancêtres sur cette terre, sous des auspices différents bien sûr.

Laissez-moi expliquer un peu…

Le côté Monges a été en Indochine pendant 3 générations.

Le grand père de mon grand-père paternel (mon arrière-arrière-grand-père) est arrivé en Indochine, à Saïgon, aux environs de 1862, début de la colonisation. 2 générations de Monges sont nées à Saïgon dont mon grand-père Geo, ses 2 sœurs et son petit frère Christian (qui partage les anecdotes et replace les faits pour moi). Comme je l’ai déjà dit, mon grand-père est décédé avant ma naissance mais en allant à Kunming (oui c’est le même qui a marché 1100km dans la jungle) et en venant au Vietnam, j’ai la réelle sensation de faire sa connaissance.

Côté Clavel, le père de ma grand-mère paternelle Lilette (mon arrière-grand-père), originaire d’Ardèche, avait déjà traversé le Manche et l’Atlantique et travaillé à l’hôtel Plaza à New York dans les années 1905-1910. Puis la 1ère guerre mondiale a éclaté, ce qui a précipité son retour en France pour défendre son pays. Dans les années 30, il possédait des vignes sur sa terre natale mais une averse de grêle dévastatrice aurait sans doute mené la famille à la famine. Il a réussi à obtenir un poste d'officier militaire dans les colonies et a été assigné en Indochine, à Vinh, à 290km d’Hanoï sur la côte. Il est parti avec femme et enfants. C’est donc là que ma grand-mère, sa sœur et son petit frère ont grandi.

Dans les années 40, mes grands-parents se sont rencontrés à l’université d’Hanoï. Mon grand-père étudiait en 1ère année de médecine (il s’est ensuite dirigé vers du droit) et ma grand-mère étudiait les Sciences Naturelles (pour devenir prof).

À cette époque, une jeune fille de 20 ans qui part loin de sa famille pour étudier à l'université était assez rare et avancé sur son temps. 


Retour en 2019...

Pour nous rendre à notre appartement en ville, nous avons pris Grab pour la 1ère fois (le Uber d’Asie du Sud-Est). C’est super pratique et empêche de tomber sur des faux taxis (avec un compteur qui va beaucoup trop vite). Une fois la voiture réservée, nous recevons le numéro de plaque du chauffeur).


La végétation me semble familière, ressemblante à celle de Nouvelle-Calédonie : bananiers, cocotiers, flamboyants, frangipaniers, etc

La différence est dans le trafic routier et la façon de conduire. La route est un chaos total : des 2-roues surchargés (pour la famille – enfants et bébés compris – ou pour des affaires – animaux, échelles, tubes, vitrines en verre,…) fusant dans tous les sens. Le klaxon est le moyen de faire savoir sa présence ou de dépasser.


Une fois installés au airbnb, dans une allée calme, nous avons marché jusqu’au marché Dong Xuan pas très loin. Il fait déjà nuit (le soleil se couche entre 17h30 et 18h).

Le marché Dong Xuan de jour


C’est seulement là que nous avons réalisé que les trottoirs sont utilisés comme parking par les 2 roues et par les restaurants pour leurs tables.

Restaurant de rue (hyper commun au Vietnam)


Mais c’est surtout quand on a atteint une rue principale au nord de chez nous, que nous avons réalisé à quel point le trafic est bruyant au Vietnam. Un gros contraste par rapport à la Chine où la plupart des véhicules sont électriques donc les villes sont plutôt silencieuses.

Comme le marché était en train de fermer, nous avons continue et longé un mur en bas duquel une vendeuse d’ananas était installée (l’odeur était portée c’était délicieux), et avons entamé la traversée du pont Long Bien, enjambant la Rivière Rouge (que nous ne pouvions voir car les lampadaires n’éclairaient pas très fort). C’était génial, bruant et un peu flippant de sentir le pont bouger et de voir des gros points de rouille sur le garde-corps. Ç’aurait été impressionnant de voir un train passer en même temps mais nous n’avons pas eu cette chance et je pense que Salah était plus rassuré ainsi😩

Bulle d’Histoire: Le pont Long Bien a été conçu par Gustave Eiffel et construit entre 1899 et 1902. Il a été bombardé à plusieurs reprises pendant la guerre avec les US, mais reconstruit rapidement à chaque fois par les Vietnamiens. Aujourd’hui, il est ouvert aux trains, 2-roues et piétons.

Le pont Long Bien de nuit et de jour, de près et de loin


L’infrastructure est plutôt en mauvais état à Hanoi. C’est bien dommage car la ville a beaucoup de sites historiques qui mériteraient d’être mis en valeur.


Les marches sont sport à Hanoi : zigzaguer entre les scooters garés et les tables de restos sur les trottoirs (ce qui nous force à marcher beaucoup sur la route), les déchets, les magasins. Les rues sont étroites et avec les filles, nous sommes très vigilants et gardons toujours un œil sur la circulation, ce qui ne nous laisse pas beaucoup de temps pour regarder les bâtiments autour.

Traverser la rue semble être une mission-suicide au départ. Comment braver ce flot ininterrompu de véhicules sans finir avec quelques os cassés au mieux ? Mais si nous ne nous étions pas lancés, nous serions toujours à Hanoï donc nous avons appris, prudemment mais audacieusement.

Les rues à Hanoï


Nous aurons tout de même bien baroudé dans le Quartier Historique.

On a vu le lac Hoan Kiem, très beau avec le pont Huc en bois rouge Huc qui l’enjambe en partie.

Bulle d’Histoire: La légende veut qu’au milieu du 15è siècle, le Ciel a envoyé l’Empereur Ly Thai une épée magique, qu’il utilisa pour chasser les Chinois du Vietnam. Après la guerre, une tortue géante dorée se serait emparée de l’épée et aurait disparu au fond du lac pour rendre à l’épée ses pouvoirs divins. D’où le nom de Ho Hoan Kiem (Lac de l’Épée Restituée). Extrait du “Lonely Planet Vietnam. 

Le pont Huc bridge et la Tour de la Tortue


On a également assisté à un spectacle de marionnettes sur l’eau, qui était top.

Cet art date de 1000 ans environ et est apparu dans le delta de la Rivière Rouge. Le spectacle prend place dans un réservoir d’eau qui arrive à la taille. La musique traditionnelle live est aussi importante que les histoires racontées qui sont inspirées de scènes à la campagne ou de légendes (comme celle du lac). Une scène raconte la bataille entre un pêcheur et sa proie, qui semble réelle tellement le poisson se débat. Il y avait aussi des dragons cracheurs de feu et un garçon sur un buffle jouant de la flûte.

Les marionnettes sont faites en bois de figuier et peuvent avoir une durée de vie de 4 mois si elles sont utilisées en permanence. Elles font 50cm de haut et peuvent peser jusqu’à 15kg. 11 marionnettistes immergés dans l’eau aussi et 8 musiciens et chanteuses (au sec) font partie du spectacle.

Les filles ont adoré et nous aussi! C’était très divertissant, original et fun!


À 1km de la maison, un train passe 2 fois par jour à quelques cm de maisons dans un quartier résidentiel. On s’est pointés assez tôt pour avoir des bons spots (mais avons été prévenus plusieurs dois de bien rester collés à la façade des immeubles) et avons attendu. C’était excellent ! Maintenant que la place attire beaucoup de touristes, des policiers ont été postés par souci de sécurité. On a quand même vu mettre quelqu’un mettre une GoPro entre les rails. Pas sûre de ce qui est arrivé de la caméra après le passage du train !



Ce que j’ai tout de suite adoré à Hanoi, c’est l’amour du café dans cette ville (et ce pays). Il y a des cafés partout, du stand ambulant à la chaîne Highlands Coffee (on trouve des Starbucks mais très peu), du plus populaire au plus luxueux… c’est génial !

Cà Phê, ou café 😉


Dommage qu’on n’ait pas goûté un “egg coffee” à Hanoï d’où il est originaire. Mais on s’est rattrapés à Hoi An! À base de café, lait concentré sucré et jaune d’oeuf fouetté, ça ressemble plus à un tiramisu qu’à une boisson, et c’est super bon. La recette en anglais ici: https://www.legalnomads.com/vietnamese-egg-coffee-recipe/


Nous nous sommes régalés avec la bouffe locale : les banh cuon (crêpes de riz fourrées au porc et champignons) et nems avec lesquels j’ai grandi en Nouvelle-Calédonie (je vous dis, c’est comme chez moi ici), le banh mi (baguette avec salade et viande, héritage des Français). C’était délicieux ! Après notre séjour dans les rizières à Pu Luong, nous avons passé une dernière nuit à Hanoï et avons essayé le bun cha au resto Huong Lien qui avait reçu Obama et Anthony Bourdain, un critique culinaire américain très célèbre, en 2016. Ça consiste en une soupe avec des vermicelles de riz, du porc au bbq et de la verdure et herbes fraîches, mon plat préféré à Hanoï ! On a commandé le combo Obama (a priori ce que le Président avait commandé ce soir-là): des nems, le bun cha et une bière Hanoi.


Côté douceurs, nous sommes tombés sur la Maison Marou, un chocolatier qu’il a fallu goûter ! ☺ Ils avaient des plaquettes de chocolat et des pâtisseries françaises très tentantes. Cette fois-là, nous avons juste tenté le chocolat (mais nous y sommes retournés à Saïgon) car c’est un peu au-dessus de notre budget tour du monde. La Chine et le Vietnam n’ont pas vraiment de culture de desserts, et encore moins avec du chocolat (nous n’avons pas trouvé de Nutella en Chine), donc c’était carrément bienvenu de trouver cet endroit. Le chocolat était mangeable 😜

 

Bien qu’il y avait plein d’autres endroits à voir à Hanoï, le bruit, l’odeur, les poubelles et la pollution ont eu raison de nous. On avait besoin de voir de la nature. C’est exactement ce qu’on a fait en visitant Pu Luong et ses rizières, Cat Ba et la baie de Lan Ha, la sœur de la baie d’Along.


Coralie

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