24 au 27 Septembre 2019
Après notre très agréable séjour à Pékin, nous voilà partis pour Pingyao, ville médiévale de la province du Shanxi, au sud-ouest de Pékin, à environ 600 km.
Pour la première fois, nous prenons le train en Chine et c’est une expérience plutôt agréable. Les gares chinoises sont grandes et bien agencées, les trains rapides sont modernes et confortables et, malgré la langue, il est facile de s’y retrouver. De plus, nous avions déjà réservé nos billets depuis la France sur un site anglophone donc pas de barrière linguistique de ce côté-là.
Arrivés à la gare de Pékin Ouest, nous nous dirigeons vers le guichet, montrons nos passeports et le numéro de réservation et on nous donne nos billets. Encore une fois, il faut passer plusieurs contrôles de sécurité et scan des sacs (au métro, à la gare). En temps normal, lors de nos balades en ville, ce n’est pas trop un problème, nous n’avons rien de spécial dans notre sac, mais lorsqu’on prend le train, on trimbale toutes nos affaires, notamment un couteau suisse qui se fait remarquer à chaque fois. Et là, ce n’est jamais très clair. Selon l’agent de sécurité ou de police, nous ne pouvons jamais savoir si ça va passer. Cette fois, c’est bon, mais nous ne sommes pas sûrs de finir le voyage avec.
À la gare, petite halte déjeuner au McDo…. les filles en ont croisés quelques-uns à Pékin, ça les tentait et on l'a fait! On apprécie bien nos petits burgers-frites. À noter, le prix hallucinant des menus enfants (3 fois plus cher que le menu adulte de base, le jouet doit être plaqué or).
Au départ de Pékin
Arrivés à Pingyao, nous prenons un taxi direction la vieille ville fortifiée. Il ne peut nous déposer qu’aux portes de la ville, les véhicules motorisés ne sont pas autorisés à l’intérieur des murs. Nous terminons donc à pied.
Nous sommes dans une petite auberge chez l’habitant, une petite maison typique de la ville avec sa cour intérieure. Nous avons notre chambre privée et avons accès à un petit espace salon, qui se révélera très agréable durant les soirées. Les filles couchées, nous pouvons enfin passer du temps entre adultes.
Cour intérieure et salon avec Mao qui veille
Nous faisons un premier tour de reconnaissance de la ville qui a beaucoup de charme. C’est une petite ville fortifiée de 2800 ans, qui semble hors du temps avec ses belles cours intérieures, sa muraille et tous ses artisans. De prime abord, on peut lui trouver un petit côté ville touristique avec ses magasins de souvenirs, ses salons de massages et tous ses restaurants et hôtels. Mais on se rend vite compte, surtout en s’éloignant des allées centrales que c’est une petite ville vivante lorsqu'on croise des familles sur le pas de leurs portes, et des enfants qui jouent dans la rue.
Vue sur la rue commerçante de la ville avec sa tour en plein coeur
Bulle d'Histoire : Pingyao était déjà une ville importante d’un point de vue commercial sous la dynastie des Ming (1368- 1644) mais elle s’est vraiment développée sous la dynastie des Qing (1636-1911) lorsque les commerçants ont créé les premières banques du pays en développant l’utilisation des chèques pour faciliter le transfert d’argent d’une ville à l’autre. La muraille date de 1370, est haute de 10m, et fait 6km de circonférence. Elle est toujours entière et en bon état et est ponctuée par 72 tours de guet, chacune contenant un paragraphe de « l’Art de la guerre » de Sunzi.
Entrée Sud de la Cité
Vue extérieure de la muraille
Une des 72 tours de guet
En balade sur la muraille
Pour mieux apprécier la ville, un ticket permet de monter sur les remparts et de s’y promener. Ce ticket permet aussi de visiter l’ensemble des monuments de la ville tels que le Temple de Confucius ou le Temple religieux ainsi que de rentrer dans les cours intérieures de bâtiments historiques. Le ticket est valable 3 jours, ce qui fait qu’on en profite tranquillement.
Les cours intérieures sont typiques de la cité et peuvent être profondes de 20-30 mètres derrière l’entrée, avec une végétation luxuriante et colorée. Certaines sont très grandes et forment un seul ensemble alors que d’autres sont en fait une juxtaposition de plusieurs cours connectées entre elles. Certaines cours montrent des chambres fermées qui étaient autrefois des ateliers d’artisans. Certaines sont bien conservées parce qu’intégrées à certains hôtels et restaurants. D’autres ont été transformées en petits commerces.
Cours intérieures
Nous y restons 3 jours et prenons un rythme bien différent de celui de Pékin, beaucoup plus relax, sans pour autant avoir l’impression de manquer quelque chose. Le matin, nous restons un bon moment à l’auberge. Nous en profitons pour faire l’école aux filles, écrire ce blog, ou tout simplement nous relaxer. Après le déjeuner, nous nous baladons en ville et explorons tranquillement les sites touristiques. Vu que nous ne sommes finalement jamais très loin de l’auberge, nous pouvons même rentrer faire une petite sieste ;-)
Nos signes astrologiques chinois. Quel est le vôtre?
Les filles apprécient les promenades et les visites de sites. Lana est très intriguée par les statues que l’on voit au Temple religieux, Naema de son côté essaye de trouver la déesse à 2 têtes (Zhuansheng Pópo, mère réincarnée, responsable d’envoyer les bébés à travers le monde). Coralie et Salah s'essayent au tir à l’arc dans le Temple de Confucius.
Visite des temples
Proche de la Porte Sud, les filles trouvent un terrain de jeu improvisé (ruines d’un ancien temple) et s’amusent à sauter de muret en muret (elles font leur sport, comme dirait Lana). C’est l’avantage de ces petites villes, plutôt sécuritaires et sans véhicules motorisés : les filles peuvent jouer sans risque.
Lieu de défoulement des filles
Côté bouffe, un couple de jeunes français rencontrés à l’auberge qui terminaient leur séjour dans la ville, nous conseillent un bon petit resto, qui s’appelle effectivement “Le Petit Resto”. Il est d’ailleurs dans le guide du Routard et dans le Lonely Planet. On voit tout de suite que c’est un repère de voyageurs étrangers mais plusieurs locaux (ou touristes chinois) y sont aussi. Nous y reviendrons deux fois et y goûtons certaines des spécialités locales.
Pingyao est réputée pour ses nouilles de blé, alors que les nouilles de riz sont plus courantes ailleurs en Chine. Elles sont préparées soit à la vapeur, soit à l’eau bouillante et servies avec une sauce tomate. Elles sont aussi utilisées dans des soupes. Le plus frappant est leur fraîcheur. Le cuisiner tient un bloc de pâte et découpe à la lame les nouilles directement au-dessus de l’eau.
Une autre spécialité de la ville, le bœuf de Pingyao ne fait pas consensus. Pour Lana et Salah, c’est un régal, pour Naema et Coralie c’est tellement peu inspirant qu’elles n’y goûteront pas. C’est en fait des tranches de bœuf qui s’apparentent beaucoup au smoked meat de Montréal (en plus gras). Et puis, comme souvent en Chine, la bouffe de rue est délicieuse : brochettes en tout genre, tofu frit épicé, raviolis (vapeur ou poêlés), petits gâteaux aux haricots, jus de mangue frais sur glace au coco…
Aperçu de la gastronomie locale
Bilan du séjour: 21 km de marche en 3 jours
Après 3 nuits, et 3 journées passées ici, prochaine destination Xi’an pour découvrir les statues de terre cuite.
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