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Photo du rédacteurCoralie & Salah

Vientiane, paisible capitale

Dernière mise à jour : 31 juil. 2021

19 au 24 Novembre 2019

Population 820 000 (2015)

Capitale de la République Démocratique Populaire Lao











Après un mois formidable et intense au Vietnam, il était temps de se rendre vers un endroit plus calme. Nous avons décollé de Saigon le 19 novembre en direction de Vientiane au Laos. C’était bien sympa de se retrouver dans un aéroport d’où nous pouvions voir des Boeing 787, Airbus A350 et A320 neo… (oui je sais, geek 🤓 !)


Nous avons pris un turbopropulseur (un avion à hélices) ATR 72 et nous nous sommes arrêtés à Paksé au sud du Laos, à la fois pour passer l’immigration, mais principalement pour refaire le plein. Cela faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé, étant donné que les avions couvrent de plus grandes distances maintenant.


Dès notre arrivée à Vientiane, nous avons remarqué la différence avec le Vietnam de suite. Tout avait l’air si tranquille et calme comparé à Saigon, Hanoi ou même les petites villes du Delta du Mékong.

Même si Vientiane est une capitale, on a l’impression d’être dans une petite ville de province, il n’y a presque pas de bâtiments de plus de 3 étages et il y a beaucoup moins de monde.

Nous avons tellement aimé l’atmosphère que nous avons prolongé notre séjour et y sommes restés 5 nuits, certains jours juste à se balader dans la ville sans but précis.


Il y a évidemment beaucoup à faire et à visiter à Vientiane. Voici ce que nous avons fait.


Phat That Luang

Le plus important site religieux au Laos, recouvert de feuilles d’or. Construit en 1566, il y aurait en son sein un cheveu de Bouddha. C’est un des rares sites qui a été épargné par les attaques des Siamois en 1828 qui ont ravagé la ville.

Bulle d’histoire : En 1828, les Siamois ont battu l’armée laotienne, ont ravagé la ville et déplacé la population. Wat Si Saket, une base pour les envahisseurs thaï, fut un des seuls sites à avoir survécu et la ville a été abandonnée.


Wat Si Saket

Construit entre 1819 et 1824, c’est un des plus anciens wats (temples) qui a été épargné.


Bulle d’architecture: Les temples au Laos ne ressemblent en rien aux temples bouddhistes chinois ou vietnamiens. Les couleurs sont pétantes autant sur le toit que sur les murs intérieurs et extérieurs (rouge et or). Les toits sont à multiples pentes ce qui leur donne une ligne plus élancée bien qu’imposante. Les détails sont multiples: sur le toit des sculptures de naga (serpent de mer bienveillant) se détachent sur le ciel et sur les murs des bas-reliefs ou mosaïques exquis.


Vientiane abrite de nombreux temples. Voici une sélection de photos.


Bouddha au nirvana


Bulle d’histoire : En 1867, les explorateurs français sont arrivés mais ce n’est que beaucoup plus tard au 19eme siècle, après que Vientiane soit devenue la capitale du protectorat français, que de sérieux travaux de reconstruction ont commencé.

Un simple plan quadrillé de la ville a été établi et plusieurs maisons coloniales et bâtiments administratifs ont émergé. En 1928, il n’y avait que 9000 habitants environ.


Patuxai (Arc de Triomphe)

Un des symboles de Vientiane, aligné avec le Palais Présidentiel, c’est une structure massive. Il commémore les Laotiens qui sont morts lors des guerres pré-révolutionnaires et a été construit en 1969 avec du ciment donné par les américains pour la construction d’un nouvel aéroport.


Bulle d’histoire : Le Laos est devenu le pays le plus bombardé par habitant de l’Histoire entre 1964-1973 (500 000 fois en 7 ans, soit l’équivalent d’une bombe toute les 8 minutes sur cette période). Surnommée la "guerre secrète", le pays a souffert de dommages collatéraux de la guerre du Vietnam, principalement par le bombardement du chemin Ho Chi Minh qui s’étend jusqu’au Laos. Des instabilités politiques internes (une alliance entre le parti Pathet Lao et les Viet Minh) ont entraîné l’implication des US pour aider l’ancien parti à revenir au pouvoir et à maintenir le gouvernement royaliste du Laos.

Selon les chiffres officiels, les US ont largué 2,093,100 tonnes de bombes.


Bulle de réalité : Aujourd’hui, 80 millions de munitions non explosées sont encore éparpillées à travers le pays. Malheureusement, il y a encore environ 40 accidents par an, entraînant blessures graves et décès. Les enfants sont les plus exposés parce-qu’ils ne réalisent pas forcément le danger quand ils trouvent ces munitions (qui ressemblent à des balles en métal, le jouet parfait en apparence). Des campagnes de sensibilisation sont en cours dans les villages à risque pour réduire le taux d’accident. En parallèle, l’échéance de l’élimination complète des munitions non explosées a récemment avancé de 2100 à 2012 grâce à l’amélioration des techniques de recherches.


Le centre du COPE

Abréviation de Cooperative Orthotic & Prosthetic Enterprise, entreprise coopérative pour l’orthopédie et prothétique, cette ONG est la principale source de prothèses artificielles, de béquilles ou de chaises roulantes au Laos – une conséquence des accidents de munitions non explosées.


Naema a été pas mal secouée par cette visite, même s’il n’y avait pas d’images explicites. Les faits exposés ne peuvent laisser personne indifférent.


Pour de plus amples informations et vidéos, vous pouvez consulter le site web du COPE:


À notre grande surprise, Vientiane était très française sous plusieurs aspects. Nous y avons croisé beaucoup de touristes français (plus qu’au Vietnam). Les magasins ont pour beaucoup des noms français. Il y a un grand choix de restaurants ou nourriture française (plus de croissants et boulangeries qu’en Géorgie 😉). Les panneaux des ministères et bâtiments publics sont écrits à la fois en Lao et en Français. Il y a même un Institut Pasteur, Électricité du Laos et certains restants du protectorat français. Quelquefois nous nous demandions même où nous étions…


L’Institut Français

Notre oasis à Vientiane où nous sommes allés deux fois. Un concentré de France avec bibliothèque, salle de classes et même un café avec plats français… et des expats français qui passent du temps par là. Une petite bulle…

La première fois que nous y sommes allés, les filles ont passé 6 heures à la bibliothèque à lire et feuilleter des livres et bandes-dessinées, avec une petite pause déjeuner de 30 minutes. Les parents étaient au café à travailler sur le blog et se relaxer (youpi pas d’enfants !). La deuxième fois, nous sommes revenus avec une famille française rencontrée à Vientiane et les 3 filles ont passé 3 heures entourées de bouquins.


À Vientiane, nous avons commencé à rencontrer des familles en voyage. La première fois, c’était Sylvana, Vincent et leurs 2 garçons. Ils partaient pour Luang Prabang ce jour-là mais nous les avons recroisés au nord du Laos quelques jours plus tard. Nous avons aussi rencontré Rémi, Aline et leur fille de 11 ans et nous avons passé du temps avec eux ces quelques jours. Cette famille très inspirante voyage pendant 2 mois entre la Thaïlande et le Laos en vélo (un tandem pour le papa et la fille, un vélo pour la maman). Les filles se sont très bien entendues et nous avons même remarqué que Naema avait un comportement plus mature, juste à côtoyer une fille un peu plus âgée. Et nous, les parents, avons passé un très bon moment à échanger histoires de voyages et tranches de vie. Nous devrions les revoir à Bangkok autour de Noël…


Le musée du textile laotien

Un musée où les métiers à tisser sont encore utilisés tous les jours par des tisseuses qui travaillent sur des écharpes en soie ou des sins (jupes laotiennes traditionnelles). On nous a expliqué le processus de la production de soie (depuis les vers jusqu’au fil de soie utilisable), la coloration des fils (avec de l’indigo et autres colorants naturels comme les feuilles de manguier), et le tissage – du motif le plus simple au plus complexe. Nous avons même tous pu essayer le tissage, ce qui a été une belle expérience. D’abord appuyer sur une pédale pour séparer une moitié des fils de chaîne, pour la première croisure. Ensuite faire passer la navette, relâcher la pédale et resserrer les mailles avec le peigne de tissage.

Les filles ont adoré et ont même expliqué le processus à un couple de Français qui voulait essayer.


On y a dégusté une infusion magique. Bleue, elle devenait violette quand on y ajoutait quelques gouttes de citron.


Vientiane a été notre introduction à la gastronomie laotienne. Nous avons essayé le laap (viande émincée avec des herbes fraîches, dont beaucoup de menthe), les saucisses laotiennes et le phat lao (plats de nouilles, très proche du pad thai que nous connaissons en Europe ou Amérique du Nord).

Coté caféine, nous étions contents de trouver du café laotien. Il est fait à travers un filtre en tissu (qui ressemble à une grosse chaussette), ce qui le rend très fort, puis mélangé avec du sucre et adouci avec du lait concentré sucré (comme le café vietnamien).


Nous le buvions noir et recevions la même réaction “beurk” au Laos que nous avions au Vietnam. Par contre, le café est chaud (contrairement au Vietnam où il est souvent tiède) parce-que le temps de filtrage est plus rapide (1-2 minutes contre 5 minutes au Vietnam).






Côté douceurs, il y avait une grande variété de desserts et gâteaux aux restos ou en pâtisseries, pour notre plus grand bonheur.

Et des fruits frais ou en jus partout...













Nous avons quitté Vientiane avec l'impression d'avoir encore des choses à voir. Et cela aura été un sentiment récurrent au Laos comme vous le lirez au fil des posts à venir.

Coralie & Salah


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